Atrophie corticale postérieure : sémiologie et diagnostic

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La vision permet tout au long de la vie d’acquérir de nouvelles compétences dans tous les domaines, de comprendre le monde qui nous entoure et d’agir de manière adaptée. Si l’on apprend à voir tout au long de la vie, on peut malheureusement également perdre ce savoir visuel à la suite d’une lésion focale, acquise, intéressant les aires visuelles cérébrales ou au cours d’atteintes dégénératives. Après avoir rapidement rappelé la nature des troubles neurovisuels d’origine centrale, nous décrivons la symptomatologie neurovisuelle de l’atrophie corticale postérieure qui entraîne une atteinte progressive des processus cognitifs visuels et spatiaux et présentons le diagnostic différentiel avec les autres troubles de la fonction visuelle.

Les troubles neurovisuels d’origine centrale

Chez l’être humain, la vision occupe dès la naissance une place de choix dans les activités cognitives et relationnelles et ne peut être réduite à la simple capacité à détecter un stimulus visuel. Voir, c’est reconnaître son environnement et ses proches afin d’interagir avec le monde extérieur, pouvoir ajuster un geste de préhension à l’objet désiré, se repérer dans l’espace pour se déplacer en évitant les obstacles. Mais Voir, c’est aussi faire attention visuellement au monde qui nous entoure, pouvoir chercher un objet parmi d’autres, pouvoir comprendre une scène visuelle complexe, une figure ambiguë ou un tableau. Voir c’est également apprendre à reconnaître le langage écrit ou tout autre symbole, contrôler le geste graphique, organiser son écriture sur une page ou organiser spatialement toutes les étapes nécessaires au calcul. Enfin, Voir, c’est également percevoir et décoder visuellement les émotions d’autrui, sourire en réponse au sourire de l’autre, ou encore reconnaître les visages, les animaux ou les lieux familiers afin d’y réagir de manière adaptée. L’ensemble des ces processus cognitifs visuels peut être atteint à des degrés divers à la suite d’une lésion rétrochiasmatique et en particulier à la suite d’une lésion des aires visuelles cérébrales, au niveau occipital. De plus, dans la mesure où la vision joue un rôle prépondérant dans le bon fonctionnement[...]

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À propos de l’auteur

Unité Vision et Cognition, Fondation Ophtalmologique Rothschild, UMR 8242, Université Paris-Descartes, PARIS.